Thomas Perrier, vous êtes auteur et réalisateur depuis une vingtaine d’années, vous travaillez pour le cinéma, la télévision et le théâtre. Vous êtes notamment l’auteur de C’est la vie qui sort au cinéma le 28 juillet, de plusieurs épisodes de séries pour la télévision comme Caméra café, Tandem, Louise, également de la pièce Les grands moyens qu’on a pu voir au Théâtre de la Gaité Montparnasse. Quel est votre parcours ? Comment en êtes-vous venu à l’écriture et la réalisation de fictions ?
J’ai commencé par des études dans la Pub, et travaillé au début comme concepteur rédacteur junior en agence, avant de faire des jeux sur des services audiotel et sur internet pour un groupe de presse. A partir de 2002 je n’ai plus vécu que de l’écriture de fiction. D’abord des sketchs pour la radio sur « Arthur et les pirates », la saison 1 de Caméra Café, et des lancements pour les émissions de Karl Zéro. Puis des formats plus longs, au cinéma avec un scénario de long métrage, au théâtre avec la co-écriture d’un one man show et d’une pièce, et enfin en Télé avec des épisodes de Soeur Thérése.com sur TF1. A partir de là, j’ai essayé de jongler entre ces 3 supports, avec plus de réussites en télévision. En parallèle, j’ai réalisé deux courts métrage de comédie, dont le deuxième a remporté le Prix à l’Alpe d’Huez et à Meudon. Voilà à peu près mon parcours, surtout entre télé et cinéma, sachant que C’est la vie est le premier scénario que j’ai écrit, porté à l’écran, après de nombreux développements d’autres projets dans divers productions.
J’en suis arrivé à la fiction, parce que j’ai toujours aimé le cinéma, et raconter des histoires, mais aussi parce que je ne savais rien faire en particulier, donc entre deux parties de Mario, une séance de cinéma et un match de tennis, j’écrivais pour passer le temps. C’était donc une passion bien avant de devenir un métier, d’ailleurs je ne sais toujours pas si c’est un vrai métier ? 

Vous êtes donc aussi bien à l’aise sur des formats destinés au cinéma qu’à la télévision ou au théâtre. Pouvez-vous nous parlez de vos processus d’écriture ? Diffèrent-ils en fonction du type de projet ?
Pour la télé et le cinéma, je fonctionne à peu près pareil, j’essaye de trouver une bonne idée, de rédiger quelques pages pour trouver un producteur, et développer le projet ensuite avec un partenaire, qui me maltraite, me fouette et me paye aussi. Pour le théâtre c’est très différent, puisqu’il faut écrire une pièce en entier, seul, avant de la faire lire, c’est donc beaucoup un travail sans filet. Même si c’est le plaisir absolu pour un auteur, faut trouver un bon créneau avant de se lancer dans l’écriture d’une pièce. Par contre vous pouvez vraiment faire évoluer votre texte en faisant des lectures avec des comédiens, ce qui est beaucoup moins efficace en cinéma et télé. 

Vous êtes donc l’auteur du film C’est la vie, réalisé par Julien Rambaldi et qu’on aura la chance de voir en salle dès le 28 juillet. Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ? Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le film ?
Je racontais une anecdote sur la naissance de ma fille à un ami, qui m’a dit « tu devrais en faire un film ». Je me suis dit que c’était pas bête, tout le monde a des anecdotes sur les naissances,  donc le sujet parlerait à tout le monde. Comme des anecdotes ne suffisaient pas pour construire tout un long métrage, j’ai décidé d’en faire un film chorale, afin d’avoir plein de petites histoires. Le film choral est un genre que j’adore, entre Love Actually et Claude Sautet, je n’avais pas besoin d’acheter ces films pour les copier, je les avais déjà à la maison. Pour ce qui est du film en lui même, j’ai trouvé que la collaboration avec le réalisateur, Julien Rambaldi, avait été un vrai plaisir, et surtout un vrai bénéfice pour le film. Le passage du scénario au film c’est souvent frustrant pour le scénariste, là ça a été l’inverse, j’ai le sentiment que le film est meilleur que le scénario. 

Avez-vous des projets en cours ou à venir dont vous souhaiteriez nous parler ? Quels sont vos désirs pour l’avenir ?
Je travaille actuellement sur un projet de série pour France Télé, avec Alexandra Echkenazi. Je travaille aussi sur un projet de long métrage de comédie, et je rêve d’écrire un autre film chorale, mais je ne trouve pas la bonne idée. 

Merci Thomas Perrier !