Le Théâtre 13 propose jusqu’au 16 décembre « L’Arche », la comédie musicale déjantée d’Olivier Denizet et Suzanne Legrand, co-mis en scène par Victor Lockwood. Avec : Olivier Denizet en alternance avec Victor Lockwood (Arnaud), Louise Larret (Jennifer), Suzanne Legrand (Léa), Quentin Morant (Vladimir), Sofia Naït (Noémie), Daniel Njo Lobé (Baptiste), Jonathan Pinto-Rocha en alternance avec Arnaud Saint-Père (Richard), Zacharie Saal (Rocca), Isabelle Turschwell en alternance avec Virginie Bracq (Sarah), Paul Vignes (Hakim).

Pendant un déluge moderne dû au réchauffement climatique, un metteur en scène au chômage est engagé par un producteur véreux pour relancer la carrière de Léa Crystal, chanteuse aphone, star déchue de la Pop Académie. Il doit monter une comédie musicale improbable des années 70 L’Arche de Noé. La troupe, résultat d’un casting fait trop vite, est constituée d’une bande de comédiens galériens, névroses et blessés par la vie. Comme nous tous, ces gens sont entièrement absorbés par leur quotidien et n’ont pas le temps ni l’envie de regarder le danger climatique en face. À travers cette expérience humaine unique qu’est la création d’un spectacle et ce microcosme qu’est une troupe de théâtre, chacun va peu à peu comprendre les causes sociologiques et profondément humaines de la catastrophe naturelle qui est en train d’engloutir leur monde. Le théâtre sera finalement soulevé par les eaux et partira voguer comme une Arche. Entraînant sa cargaison de drôles de bêtes et le public vers un avenir meilleur. Comédie burlesque à l’humour déjanté L’Arche tente de mettre en avant le lien entre notre pollution intérieure et celle que nous faisons subir à la nature.

La mise en scène joue des dilemmes de chacun des personnages : on rit des postures qu’ils s’obstinent à occuper au sein de la bande, quitte à devenir risibles, tandis qu’en creux, on ressent leur frustration de ne pas savoir faire tomber les masques. C’est un humour loufoque et toujours sur le fil, qui fait la force de la pièce. L’Arche tient à aborder le sujet du réchauffement climatique de façon positive, en portant un message d’avenir, mais à travers des personnages imparfaits et paradoxaux : l’écart entre le contenu du propos, et les personnalités de ceux qui l’expriment, illustre la complexité de cette question.
Le sujet de la pièce impose un rythme effréné, une course en avant qui s’accélère toujours. Au milieu de tout cela, les parties chantées posent les jalons de l’histoire, mettant en lumière ce qui divise les personnages, puis, petit à petit, ce qui les unit.
Parce que le temps presse, tout est survolté : c’est l’énergie du désespoir. Mais si chacun comprend son rôle, prend sa place et embrasse son destin, peut-être deviendra-t-elle celle de l’espoir ?

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