Vous êtes réalisateur de plus d’une trentaine de longs-métrages, téléfilms et épisodes de séries TV, quel a été votre parcours jusqu’ici ? Qu’est-ce qui vous a emmené dans ce domaine ?

Effectivement, j’ai commencé la réalisation en 1986 et j’ai à mon actif : trois longs-métrages cinéma (« Les secrets du Docteur Affecluck », « La voie est libre » et « Lovely Rita »), une trentaine de téléfilms et séries, une vingtaine de clips vidéos (pour Laurent Voulzy ou Texas notamment) et plus de 150 films publicitaires. Étant un fou de montagne, je m’étais d’abord orienté vers une carrière tournée vers le ski à Val d’Isère. Lorsque j’ai appris que mon oncle, le producteur Yves Rousset Rouard, voulait tourner « Les bronzés font du ski » à Megève, je l’ai convaincu de venir à Val d’Isère. Il m’a ensuite demander d’assurer le poste de second assistant, se fut une expérience extraordinaire qui m’a donné envie de poursuivre dans cette voie. C’est ainsi que j’ai commencé ma carrière d’assistant réalisateur sur une vingtaine de longs-métrages avec de formidables réalisateurs tels que Gérard Oury, Claude Zidi ou encore Jean Becker.

Vous avez donc fait vos armes notamment avec Jean Becker sur « L’été meurtrier », quel souvenir gardez-vous de cette expérience ? Est-ce que cela vous a servi de tremplin pour la suite ?

Je garde un souvenir impérissable de cette expérience avec Jean Becker, cela a été un moment important pour moi, mais l’envie de passer à la mise en scène est arrivée sur le tournage du film « Association de Malfaiteurs » de Claude Zidi dont j’étais le premier assistant. C’est lui qui m’a offert la possibilité, durant un week-end, de réaliser mon premier court-métrage « Le toréro hallucinogène ». Cela a été une étape clef pour la suite de ma carrière, je lui en serai toujours reconnaissant.

Vous avez travaillé pour le cinéma et la TV, quelles sont les différences fondamentales de ces deux univers pour un réalisateur ? Appréhendez-vous de la même manière les différents projets ?

La différence fondamentale est que les films TV sont tournés dans un laps de temps beaucoup plus court. Mais je dirais aussi que j’envisage le cinéma comme une démarche beaucoup plus personnel, c’est en tout cas ce que j’ai ressenti sur mes trois premiers films. Le monde de la TV se doit lui de respecter plus de codes et de règles, il est très important de satisfaire les désirs des producteurs, diffuseurs et surtout des téléspectateurs. Il n’y a donc pas d’exercice facile mais les deux mondes se complètent.

En trente ans de carrière, vous vous êtes essayé seulement deux fois à l’écriture, pourquoi si peu ?

Je me définis véritablement comme un réalisateur mais il me parait important, voire indispensable, que le réalisateur travaille en amont avec les auteurs afin qu’il puisse amener un peu de son univers et échanger des idées. C’est un véritable travail d’équipe.

Vous venez de réaliser « Frères à demi », qui sera diffusé le 22 mars sur France 3, pouvez-vous nous parler de ce projet ?

C‘est Edouard de Vésine (producteur chez EuropaCorp) qui m’a appelé pour me proposer le scénario. Dès que j’ai su que le film se ferait avec Bernard Le Coq et Antoine Dulery, j’ai foncé car ce sont deux acteurs que j’admire et avec qui je n’avais jamais travaillé. C’était une très belle expérience et j’ai hâte que le public découvre le film.

Sur quel autre projet travaillez-vous actuellement ?

Je travaille en ce moment sur un projet de comédie romantique entre deux cinquantenaires qui se retrouvent 25 ans après.

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Stéphane CLAVIER